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La crise COVID-19, pourrait-elle signifier la fin de la mobilité internationale ?

Avant la crise du coronavirus, la libre circulation des personnes était un élément commun de la vie. En 2018, le nombre de touristes internationaux a augmenté de 6 % par rapport à 2017. Cependant, alors que la pandémie fait rage, infectant plus de 3,6 millions de personnes et faisant plus de 250 000 morts dans le monde, les gouvernements ont imposé des interdictions de voyage et fermé leurs frontières pour contrôler la propagation du virus. La fermeture d'entreprises et de réunions sociales a laissé une mobilité physique presque nulle et a gravement perturbé l'économie mondiale. Dans ce contexte, on ne peut s'empêcher de se demander si le COVID-19 pourrait-il signifier la fin de la mobilité internationale ?

Faut-il repenser les limites de la politique de mobilité mondiale ?

Le coronavirus nous oblige à réévaluer si nous voulons continuer à vivre sous ce "régime de déplacement mondial" - où une grande partie de l'activité économique dépend fortement des voyages internationaux et régionaux. Le regretté théoricien allemand de la modernité Ulrich Beck et le sociologue britannique Anthony Giddens ont soutenu que les éléments entrelacés de la modernité tels que l'industrialisation, la mobilité internationale et la mondialisation ont créé une société susceptible d'être exposée à toute une série de nouveaux risques et de conséquences imprévues.

Quel est l’impact de cette crise sur le travail transfrontalier ?

L'aspect humain de cette crise est visible dans la façon dont les fermetures ont bloqué les migrants travailleurs dans le monde entier. Dans certains pays, les travailleurs migrants ont eu du mal à payer leur loyer et leur nourriture en raison de la rareté des emplois. De plus, le coronavirus pourrait avoir fondamentalement changé le modèle de production mondiale dominant, note Noa K.

Est-il possible de prévoir un mouvement mondial au-delà de la pandémie ?

La crise du coronavirus a sans aucun doute affecté notre modèle de mobilité internationale. Ce n'est qu'en trouvant les bonnes réponses et les bons changements que la communauté mondiale, deviendra plus résistante après la pandémie. Si les pays conservent les principes de mobilité mondiale actuels sans cadre mondial pour anticiper les événements perturbateurs tels que les pandémies, ils risqueront de répéter, voire d'aggraver la propagation d’autres virus mortels à l'avenir.

En conclusion, chaque gouvernement, organisation et individu devrait être beaucoup mieux préparé à faire face aux incertitudes de la vie. Ainsi, la pandémie de COVID-19 ne mettra pas fin à la libre circulation des personnes, des biens et des finances. Mais elle modifiera, espérons-le, la manière dont les institutions mondiales régissent les flux transfrontaliers de personnes et de commerce afin de mieux faire face aux catastrophes écologiques internationales et aux pandémies mondiales.

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